Le plus plombant dans le syndrome de l’imposteur, c’est l’immobilisme dans lequel il vous plonge. C’est bien simple : vous n’osez plus rien tenter. « Et si j’échouais ? » « De toute façon, j’ai eu de la chance alors restons tranquilles sinon ils se rendront compte de mon incompétence ! »… Ces pensées tournent en boucle. Elles déteignent sur votre moral. Et puis, voilà, ça y est : vous en avez assez d’être bloquée par ce fichu syndrome de l’imposteur. Ça ne se fera pas en un jour, mais vous êtes décidée à le faire taire. Bravo ! Pour vous aider, je vous ai concocté un pas-à-pas pour surmonter le syndrome de l’imposteur.
Déterminer les causes de votre syndrome de l’imposteur
À quelle occasion votre syndrome de l’imposteur est-il le plus présent ?
Deux tiers des femmes partagent ressentir un syndrome de l’imposteur au cours de leur carrière, d’après les assises de la parité de KPMG.
Peur de ne pas être légitime, crainte d’être taxée de mensonge sur ses propres capacités ou manque de confiance en soi… Ce sont les multiples facettes de ce fameux sentiment d’imposture au travail.
Cette petite voix dévalorisante surgit en vous lorsque :
- Vous vous comparez à un ou une collègue ?
- Vous vous retrouvez face à une grande responsabilité sur un projet ?
- Vous n’osez pas vous lancer dans une nouvelle activité car vous considérez ne jamais avoir assez de connaissances ?
- Vous avez besoin de demander de l’aide et, pour vous, c’est un aveu d’incompétence ?
Conséquence ? Cette sape morale vous immobilise, petit à petit.
Concrètement, comment il se manifeste ?
Mes coachées partagent une expérience commune face au syndrome de l’imposteur : la violence de leur propos à leur encontre.
Elles sont assaillies de pensées négatives, voire brutales, envers elles :
- « Je n’y arriverai pas… »
- « De toute façon, je suis nulle, une vraie bonne à rien ! »
- « Qu’est-ce qu’il leur a pris de me confier ça : je suis une incapable ! »
- « Comment j’ai pu croire que je réussirai ? »
J’enfonce une porte ouverte, mais vous devez en prendre conscience : vous ne vous adresseriez pas ainsi à une amie. Pourquoi vous infliger cela ?
Sources de stress, ces doutes sur vos capacités sapent votre confiance en vous.
Ne restez pas seule. Sollicitez l’aide de votre entourage, parlez de vos craintes autour de vous.
Vous pensez que votre famille et vos proches vous rassurent parce qu’ils vous aiment ? Donnez-leur le bénéfice du doute : acceptez les compliments.
Maintenant, travaillons sur votre propre perception.
Remettez vos « échecs » en perspective
Vos échecs en sont-ils réellement ?
Parfois, à l’origine du syndrome de l’imposteur, se cachent des événements de vie que vous considérez comme des échecs. Ils sont donc des preuves de votre illégitimité.
Alors, bien sûr, c’est logique pour vous : c’est déraisonnable qu’on envisage même de vous confier une responsabilité !
Prenez un moment pour analyser ces « échecs ».
Pourquoi les jugez-vous ainsi ? Que s’est-il passé ?
Vous vous êtes autosabotée en vous fixant des objectifs inatteignables par une personne seule ?
Vous estimez que vous n’aviez pas toutes les connaissances requises et que, même si vos collaborateurs et votre clientèle étaient satisfaits, vous êtes persuadée que quelqu’un d’autre aurait pu faire mieux ?
Répétez-vous ce mantra : ces déceptions ne vous définissent pas !
Il est important de vous pardonner et d’avancer.
Peut-être même de réévaluer ces déconvenues sous un nouveau jour. Je parie qu’il y a des leçons positives à en retirer. Essayez pour voir…
C’est le moment de vous réapproprier vos victoires !
Sabotons le syndrome de l’imposteur à notre tour !
Il se nourrit de vos doutes, de votre manque de confiance en vous et de votre supposée « incompétence » ?
Eh bien, nous allons lui montrer qu’il a tort !
C’est le moment… de lister vos réussites !
Allez, allez, on attrape son calepin, son joli stylo et on se fait mousser un peu.
Je vous donne quelques exemples pour vous lancer :
- « J’ai réussi à demander de l’aide à mon n+1 sans avoir peur d’être jugée. »
- « J’ai dirigé ce projet jusqu’à son terme en remplissant mes critères d’exigence. »
- « J’ai osé le saut à l’élastique ! Moi qui ai le vertige ! (Eh oui, ça ne touche pas que le domaine professionnel, le syndrome de l’imposteur.) »
- « J’ai négocié mon salaire et obtenu gain de cause ! »
- « J’ai réussi à dire non à une surcharge de travail supplémentaire confiée par un ou une collègue. »
Je suis curieuse : réalisez une photo de cette si jolie liste et postez-la sur Instagram en me taguant pour que je vous félicite ! Retrouvez-moi sur @patcastano.
Un dernier conseil pour surmonter ce fichu syndrome de l’imposteur
Vous avez identifié ce qui provoque l’apparition des doutes en vos capacités.
Vous en avez assez d’abandonner les tâches qui vous semblent insurmontables. Non seulement cela entretient votre sentiment d’imposture, mais en plus cela vous plonge dans un immobilisme dont vous ne savez plus vous dépêtrer.
Mon dernier conseil, c’est de mettre le doigt sur vos critères de réussite et les démarches que vous pouvez entreprendre pour les atteindre. De manière réaliste.
Il vous manque des connaissances ? Cela se règle facilement. Des livres, une formation professionnelle ou, tenez-vous bien, scoop : internet, sont des ressources à votre disposition.
Il ne vous reste qu’à choisir vos sources et vous plonger dans l’apprentissage.
Besoin de validation extérieure à chaque étape du processus ? Difficile de vous comparer aux autres, toujours forcément meilleurs selon vous ?
Là, on touche au cœur du problème d’estime et de confiance en vous que nous sommes nombreuses à rencontrer.
Avec de l’aide, vous pouvez sortir de ce sentiment d’imposture au travail. Oser vous confier à un proche. Si cela vous parait trop difficile, vous pouvez bien sûr vous adresser à une personne extérieure, neutre.
Dans tous les cas, donnez-vous le droit à l’erreur.
Donnez-vous le droit d’échouer.
Donnez-vous le droit d’essayer.
Cessez de vous interdire de nouvelles expériences par crainte de légitimité. Laissez-vous surprendre par l’immensité de vos ressources intérieures ! Vous découvrirez la joie d’avancer enfin vers ces envies qui vous semblaient hors de portée. Je vous en prie : revenez me partager ce que vous aurez découvert. 😊